Description |
95 p. : ill. ; 19 cm. |
Note locale |
RJ 2017-10-28 |
Résumé |
Banlieue parisienne, mai 1968. Christian, 9 ans, ne saisit pas très bien la teneur et les enjeux exacts de l'anarchie qui règne dans la ville, qui est le théâtre d'un mouvement de révolte déclenché par des étudiants décriant le pouvoir en place, la morale conservatrice, la société de consommation et le système d'économie capitaliste. Une chose est certaine: la tension est palpable chez lui, où son père (un policier très conservateur) et ses soeurs (des lycéennes révolutionnaires) sont en constante opposition. C'est dans ce contexte troublé que Christian fait la rencontre d'un homme blessé qui réclame son aide afin d'échapper aux deux malfrats qui le poursuivent dans l'espoir de mettre la main sur son billet de loterie gagnant. Le garçonnet entreprend donc de mener lui aussi une lutte à sa façon... |
Critique |
Après ##Mesures de guerre##, l'auteur poursuit son exploration des événements et grands bouleversements sociopolitiques ayant contribué à forger la société telle que nous la connaissons aujourd'hui. Après une brève introduction résumant les grandes lignes des événements de mai 1968, ce roman nous plonge de plain-pied dans ce pan mouvementé de l'histoire française, qui se révèle à travers le prisme d'un garçonnet pris au coeur d'un conflit qui le dépasse. Une fois encore, ce sont les discussions échangées entre les parents et les soeurs du héros qui permettent adroitement à l'auteur de présenter les deux côtés de la médaille et de mettre en scène avec objectivité les arguments des deux partis qui s'affrontent. Ceci sans entrer dans les détails. Le combat que livre Christian de son côté pour venir en aide à son mystérieux blessé est cependant bien peu crédible et donne lieu à des réflexions très dérangeantes. D'abord, l'homme refuse de demander l'aide de la police, s'appuyant sur le faible argument que toute la ville sera au courant de son gain et réclamera une part de son mégot. Ensuite, s'inspirant de la lutte qui se joue dans le quartier, le garçonnet suggère à son "protégé" de se débarrasser de ses poursuivants en recourant à un cocktail Molotov (dont la recette est donnée en page 60!). L'homme met ainsi en déroute ses harceleurs (qui ne meurent pas) et quitte la ville le coeur léger, tandis que le récit se clôt ainsi: "Ce qui prouve bien qu'il ne faut jamais se laisser faire dans la vie" (p. 94). Un dénouement laissant entendre aux jeunes qu'il est très bien de recourir à la violence pour obtenir ce que l'on désire... Une leçon d'histoire fort maladroite. [SDM] |
Public cible |
E++ 2. |
Note locale |
Ajouter au besoin le suffixe de public cible (TP, P, J ou ADO) à la cote exemplaire. |
Liaison |
Version numérique: Marois, André, 1959-. En mai, fais ce qu'il te plaît. Montréal : Boréal, avril 2011 9782764630907
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ISBN |
9782764620908 (br.) |
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